Petit billet rapide, inspiré par la lecture en diagonale d’un plus long billet sur les étiquettes, l’appartenance, tout ça, partagé par des zamis des zinternets…
De ce que j’en ai retenu (la lecture dans le train sur un mini-écran ne poussant pas vraiment à la concentration[1]il va vraiment falloir que je me retrimbale avec un truc plus gros pour lire/écrire des textes dans les transports, je m’excuse d’avance des faux-sens et autres déformations de pensée que j’aurais pu faire), la signataire du billet racontait sa difficile vie de personne ne se reconnaissant pas dans les différentes étiquettes que l’on voulait lui coller ou qu’on lui proposait.
Dans mon cas, c’est carrément l’inverse. Je peux collectionner les étiquettes et je ne leur colle pas trop mal. Le seul souci, c’est qu’elles sont généralement plutôt éclectiques et que si elles étaient réelles, je ressemblerais certainement à une pub pour une agence de voyage, à l’arrière d’une caravane néerlandaise ou au dos d’une chemise de Scout De France[2]coucou François et al. :D…
Pour compliquer les choses, je pioche un peu dans tous les coins. Mâle Hétéro Cis Blanc(tm) (et monogame par dessus le marché) , père de famille et joueur de meuporgue, rôliste et joueur de rugby[3]la variante où on risque juste les ruptures de tendons, metallophile à cheveux courts… Et c’est là que l’on comprend où le nœud du problème va se situer.
Le problème en fait n’est pas tant les étiquettes que l’on peut avoir et qui peuvent coller de façon parfaite ou presque à l’une des facettes de la personnalité, c’est lorsque l’on veut faire de ces étiquettes des cases. Parce que si les étiquettes (ou les non-étiquettes, d’ailleurs) permettent de nous définir, au moins en partie, elles ne peuvent pas (et ne devraient pas) être le seul prisme de compréhension d’une personne. Parce que nous ne sommes pas monolithiques, que nous ne pouvons généralement pas entrer intégralement dans telle ou telle catégorie, et que les généralisations sur tel ou tel groupe de personne (qu’il s’agisse des rugbymen[4]et women – je rappelle que je joue dans une équipe mixte, avec compétition officielle, des rôlistes, ou des MHCB(tm) ) et/ou son opposition dialectique avec tel autre groupe sont souvent nulles et non avenues.
Les étiquettes nous permettent de montrer nos ressemblances, les cases sont là pour exciter nos différences. Alors continuons notre collection d’images Panini plutôt que de rester enfermés dans nos boîtes…
References
↑1 | il va vraiment falloir que je me retrimbale avec un truc plus gros pour lire/écrire des textes dans les transports |
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↑2 | coucou François et al. :D |
↑3 | la variante où on risque juste les ruptures de tendons |
↑4 | et women – je rappelle que je joue dans une équipe mixte, avec compétition officielle |
Oui, moi aussi si on me colle effectivement toutes mes étiquettes dessus, je vais ressembler à une voiture de F1 ou autres bagnole de course sponsorisée (celle de Ricky Bobby, en pire). Mais ce que je crains, c’est qu’à force de coller des étiquettes, on oublie de voir ce qu’il y a dessous… les vrais gens.
On peut être multi-étiqueté et malgré tout avoir autre chose en soi à montrer, qui ne correspond à aucune étiquette.
Il n’y a pas que les cases qui sont dangereuses. Ne vivre que par ses ressemblances avec d’autres, ce n’est pas exactement une reconnaissance de l’unicité de chaque être vivant. Alors oui, il est bon d’afficher ses ressemblances aussi, mais il ne faut pas tomber dans l’excès pour autant, en oubliant qui on est.
Après c’est peut-être idiot ce que je dis…
Coucou et vivent les chemises @sgdf ! 😉