C’est le nouveau concept à la mode sur les réseaux sociaux depuis un article dans un magazine féminin: la « demisexualité ».
Et, mal comprise par certains (en particulier dans le milieu catholique qui prône la stabilité affective et la monogamie), le terme a pris la connotation de « personne qui sait se tenir en ne sautant pas sur tout ce qui bouge ».
Sauf que ce n’est pas ça du tout. Quand on parle de sexualités[1]oui, le pluriel est signifiant, ça s’applique aussi bien à l’heterosexualité qu’à l’homosexualité, la sapiosexualité, l’asexualité ou whatever…, on ne parle pas tant d’actes que de tendances, d’inclinations ou de pulsions. Et par dessus cela se greffe la volonté, qui permet de choisir, de refouler et/ou de lutter contre ces inclinations, tendances et pulsions.
Or donc, qu’est-ce que la demisexualité? Il s’agit d’une tendance à ne ressentir de désir sexuel qu’envers les personnes dont on est proche émotionnellement. En gros, une personne que Sean Connery ou Nicole Kidman[2]remplacez ces noms par vos fantasmes inavoués à titre d’exercice laisseraient parfaitement froids même s’ils se jetaient à leur cou à l’improviste, mais qui fantasme sur son meilleur ami.
Bref, amis catholiques mariés et fidèles ou célibataires et continents, vous n’êtes pas demisexuels[3]ou peut-être l’êtes vous, mais ça regarde vous, l’objet de votre affection et éventuellement votre psy, vous êtes chastes, et ça n’est pas du tout la même chose…
References
↑1 | oui, le pluriel est signifiant, ça s’applique aussi bien à l’heterosexualité qu’à l’homosexualité, la sapiosexualité, l’asexualité ou whatever… |
---|---|
↑2 | remplacez ces noms par vos fantasmes inavoués à titre d’exercice |
↑3 | ou peut-être l’êtes vous, mais ça regarde vous, l’objet de votre affection et éventuellement votre psy |