Taquiner le mammouth

Si vous avez suivi autre chose que la campagne pestilentielle ces trois dernières semaines, vous avez peut-être entendu parler de Mastodon, le réseau social qui monte…

Loin de moi l’idée de vous faire un cours sur les tenants et les aboutissants du projet, ni de vous faire un tutorial sur « comment dompter la bête », d’autres s’en sont déjà bien mieux chargés que moi[1]allez voir cet article sur Numerama ou ce billet , par exemple. Mais j’avais juste envie de vous évoquer ce qui me plait dedans.

Warning: je vais faire plein de références à Twitter (et peut-être quelques unes à Facebook), je pars du présupposé que vous connaissez un minimum l’oiseau bleu

  • Mastodon, ce sont des statuts de 500 caractères. Ca semble peu dans l’absolu, mais quand on est habitué à l’étroitesse des 140 de Twitter, c’est un monde. Après quelques semaines d’utilisation, 500 caractères, c’est vraiment génial: ça permet de faire de vraies phrases, de développer un peu ses arguments, sans sombrer dans la tartine indigeste.
  • 500 caractères, ça permet plein de trucs, et les utilisateurs n’ont pas tardé à trouver des idées géniales. La première, c’est #MercrediFiction: une micro-nouvelle en 500 caractères, chaque mercredi[2]Welf, je sais que c’est pas pour toi, mais bon…. La deuxième, c’est #PouetRadio, le hashtag où l’on partage les musiques qu’on aime, en les contextualisant un peu (ce qui est toujours plus sympa).
  • 500 caractères, c’est aussi un moyen d’être plus posé, plus nuancé dans ses propos. C’est con, mais c’est quand même vachement mieux pour discuter…
  • Mastodon, c’est les deux fonctionnalités qui manquent à Twitter: le Content Warning (pour cacher du texte, de la chute d’une blague au spoiler sur la dernière série à la mode en passant par la tartine politique ou la description d’une épisiotomie en détail) et le NSFW (le même, pour les images, qui peut autant cacher ce sein que je ne saurais voir qu’un plat de spaghetti carbonara avec de la crème et des lardons)
  • Mastodon, c’est (à peu près) à l’abri du gros marketing bourrin et des comptes officiels pénibles. Une instance (pour le détail sur les instances, voir dans les liens sus-évoqués, mais pour ceux qui ont la flemme, c’est le serveur sur lequel vous êtes, et qui est connecté – ou pas – aux autres serveurs Mastodon) s’était montée avec des bots relayant les déclarations faites sur Twitter par les candidats à la présidentielle, qui a rapidement été blacklistée par les administrateurs de bon goût.
  • Mastodon, c’est (encore) une niche. Bon, une niche qui grandit vite (le cap du demi-million de mastonautes a été franchi il y a peu), mais cela conserve le charme de ces petits coins sympas qui ne sont pas encore trop connus.

Bref, si vous voulez venir, trouvez-vous une petite instance qui vous plait dans l’annuaire et faites-moi un petit coucou sur @SkroZoC@mamot.fr[3]mamot.fr, c’est l’instance montée par les gens de la Quadrature du Net

References

References
1 allez voir cet article sur Numerama ou ce billet , par exemple
2 Welf, je sais que c’est pas pour toi, mais bon…
3 mamot.fr, c’est l’instance montée par les gens de la Quadrature du Net

9 commentaires

  1. Voilà qui me donnerait presque envie d’intégrer un réseau social. Mais avec mon métier je vais éviter, hein, des fois que des élèves tombent dessus (tomber sur un Mammouth, c’est un coup à se faire mal en plus). Ils sont déjà assez intrusifs comme ça.

    1. Tu n’es pas forcée de donner ton vrai nom, et tu peux te mettre en compte privé (c’est à dire que seuls les gens que tu y autorises ont accès à ton profil). Et puis le jour où on monte une instance zocienne, on compte sur toi pour nous rejoindre 😉

    2. @Daina: Bah voilà… Et c’est comme ça je je peux suivre tous les copains sur twitter sauf toi… Alors je je ne vois pas ou est le problème, t’as qu’à pas dire publiquement que t’es physicienne spécialite des armes nucléaires et personne ne te reconnaitra, non ? 🙂

      1. Notre hiérarchie nous déconseille fortement de le faire quand même. Mais en revanche je suis lisible sur Deviant Art. J’écris des nouvelles, d’ailleurs.

        1. Fais péter l’adresse =P

          Sinon, laisser des traces sur les réseaux sociaux, c’est tellement bien que la moitié de mes potes me souhaitent mon anniversaire en décembre au lieu de le faire en juin… Mon profil Facebook indique que je donne des cours à la Fourbus Academy à Freeport aux Bahamas, que j’ai fait mes études en Californie, alors bon…

          1. Ah oui quand même ! XD

            L’adresse pour mes nouvelles est là : http://nefermeritaset.deviantart.com/journal/Sydney-s-chronicle-scroll-654977139
            Il se trouve que j’ai subitement retrouvé l’inspiration. C’est pulp, fantastique, avec beaucoup de références (improbables ou pas) et plein de jeux de mots débiles (surtout à partir de la troisième nouvelle, vu que mon lectorat international (si si, je suis même obligée de traduire mes textes en anglais maintenant sinon ils me googletradent) m’a vivement encouragée dans la voie du jeu-de-mots-laid).

    3. @Daina: Bah voilà… Et c’est comme ça je je peux suivre tous les copains sur twitter sauf toi… Alors je je ne vois pas ou est le problème, t’as qu’à pas dire publiquement que t’es physicienne spécialiste des armes nucléaires et personne ne te reconnaitra, non ? 🙂

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