Brouillard

Ce matin (à une heure beaucoup trop matinale pour le bon chrétien), je suis sorti prendre mon train dans un brouillard à couper au couteau.

J’entretiens un sentiment assez tendre envers ce temps, qui dépose un voile de mystère sur le monde.
J’aime le réveil des champs au petit matin emplis de brume, j’aime voir ses écharpes s’accrocher aux arbres et aux buissons.

Et surtout, j’aime la ville, la nuit, dans le brouillard. J’aime cette ambiance presque hors du temps, cette aura de mystère qui enveloppe le moindre coin de rue, le moindre lampadaire, j’aime deviner ces formes floues et imaginer…

Et ce sont aussi des souvenirs, ces promenades sur les quais de Seine à l’automne, ces soirées passées à refaire le monde autour d’une bière, et à trouver le monde en sortant au diapason de son esprit, ou tout simplement, ces moments tellement photogéniques que l’on peut capter du coin de l’œil au détour d’une rue…

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après tout, le brouillard arrive même à sublimer les immeubles de bureau…

2 commentaires

  1. Alors que moi, je ne pense qu’à la série de planches de Gaston dans le brouillard, surtout celle où il transporte le cactus géant. 🙂

    1. Ah oui, c’est vrai, comment ai-je pu oublier cette référence-là?
      (et puis celle du câble pour rejoindre la rédaction de Spirou…)

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