Sic transit gloria Massively

Quand la nouvelle est tombée vendredi, je n’y ai pas vraiment cru mes yeux: le site Massively allait fermer sous trois jours.

Pour vous situer un peu, Massively, c’est (enfin c’était) l’un des plus gros sites américains dédié à l’univers du jeu en ligne. Donc en tant que pigiste-intermittent-à-mes-heures-perdues sur un de leurs homologues francophones, je me suis tout de suite senti un peu solidaire. En plus, j’avais eu l’occasion d’échanger un peu, au fil des présentations presse, avec leur rédacteur responsable de LOTRO dont j’admirais assez le boulot.

Et puis, j’ai lu les raisons et les conditions qui ont amené la société mère (AOL, dont le nom rime encore sous nos longitudes avec des contrats léonins d’accès à Internet) à mettre un terme au service de Massively (entre autre, puisque c’est en fait tout l’écosystème joystiq.com qui passe à la trappe). Et le moins qu’on puisse dire est qu’elles sont purement et simplement scandaleuses/

Les raisons se résument en quelques mots « nous n’avons plus envie de voir votre site ». Ce n’était même pas une raison économique (puisqu’il semble que les sites étaient rentables au vu des revenus publicitaires dégagés), qui aurait pu éventuellement être défendable, mais un simple fait du prince.

Les conditions ensuite, qui me scient comme à chaque fois que j’entends parler de licenciements aux USA. Une semaine de préavis, sans recours, et avec interdiction de publicité sous peine de ne pas recevoir sa dernière paie.

Quand je vois certains oligarques français qui nous vantent ce système, je suis à deux doigts de sortir le drapeau rouge et le couteau entre les dents et à menacer de pendre le dernier des patrons avec les tripes du dernier des économistes…

Si vous voulez plus d’infos et de détails sordides, je vous renvoie vers le billet de blog (in english) de Justin Olivetti, et je souhaite bonne chance à toute l’équipe de ce site pour la suite…