e-lecture

Depuis quelques années, la question du futur du livre se pose avec l’arrivée successive de l’ordinateur, des smartphones, des tablettes et des liseuses (à peu près dans l’ordre), et pour ma part, s’il n’a jamais été question de remettre en cause la présence d’une bibliothèque la plus fournie possible chez moi, j’ai quelque peu expérimenté ces nouveaux moyens de lecture, qui ont des avantages non négligeables, qu’il s’agisse de ne pas prendre la poussière (ou en tous cas dans des proportions plus raisonnables que quelques dizaines de mètres de rayonnage) ou d’un accès rapide à une grande variété d’oeuvres (voire exclusif, la publication d’un pdf sur Internet ne coûtant presque rien là où l’édition d’un livre, ou même la simple impression d’un document a un coût). Petit panorama des différentes solution, avec un avis parfaitement subjectif à leur sujet.

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De bas en haut: un livre, un smartphone, une « tablette », une liseuse. Autour, un ordinateur, le vôtre

L’ordinateur

Eliminons tout de suite le premier participant. Loin de moi l’idée de dire que l’ordinateur n’est pas devenu un outil de lecture quotidien (après tout, qu’êtes-vous en train de faire?), mais ce n’est vraiment pas l’outil le plus agréable. Sans même parler du fixe, qu’il est illusoire de déplacer et impossible d’utiliser loin d’une prise, un portable est lourd, prend de la place et chauffe terriblement (mais si, toi aussi ami lecteur, tu as regardé des DVD au fond de ton lit, alors tu sais de quoi je parle). Autant dire que pour lire quoi que ce soit de plus long qu’un article de journal, c’est vraiment la pire des solutions…

Le smartphone

De nos jours, rares sont ceux qui n’ont pas un de ces machins puissants comme l’ensemble des ordinateurs de la NASA en 1969 dans leur poche. Et sachant que l’on s’en sert pour écouter de la musique, regarder des vidéos, lire ses mails, voire naviguer sur Internet (pour ne pas parler des jeux chronophages et de Twitter), il était logique de penser à cet outil pour essayer de lire des livres. Constat décevant. L’écran est trop petit pour être confortable, l’éclairage actif est rapidement fatigant, et seuls les écrans à ultra-haute résolution ne font pas baver le texte à une taille qui évite de tourner les pages tous les deux mots…

Interlude! L’éclairage actif:
A gauche, un écran actif, à droite, un écran passif rétro-éclairé
A gauche, un écran actif, à droite, un écran passif rétro-éclairé

Une image valant un long discours, on voit assez rapidement qu’un écran actif brille vachement, alors qu’un écran passif beaucoup moins

la tablette

Comme vous pouvez le voir sur la photo plus haut, je n’ai pas utilisé une vraie tablette, mais un truc reconditionné en liseuse, avec deux boutons (assez pratiques) pour tourner les pages, mais les caractéristiques générales d’une tablette (sauf que je ne pouvais pas jouer à Angry Birds dessus). Dans les points positifs, une taille confortable, un poids supportable, et une fonction assez agréables: un « mode nuit » permettant de lire sans trop se fatiguer les yeux, avec le texte en blanc sur fond noir. Dans les points négatifs, l’éclairage actif, qui est vraiment LE handicap majeur de mon point de vue, mais aussi une autonomie assez pauvre. N’espérez pas partir 15 jours en vacances avec (j’avoue n’avoir jamais fait de vraie étude sur le réel temps de la batterie, mais ça doit tourner autour d’une petite dizaine d’heures d’utilisation)…

la liseuse

Si vous avez bien suivi la progression de cet article et que vous en savez un minimum sur les liseuses, vous allez comprendre tout de suite pourquoi c’est mon choix. D’abord, elle a la bonne taille (un peu plus grande qu’un livre de poche. Kobo avait fait un temps un modèle plus petit, mais 6″ est un minimum à mon avis pour une lecture confortable), le bon poids (c’est deux fois plus léger qu’une tablette de dimensions équivalentes), une autonomie confortable (je ne l’ai rechargée qu’une fois depuis un mois), le bon écran… pour peu qu’elle soit rétro-éclairée.
Soyons clair, c’est le point crucial pour moi. Si j’avais voulu lire la lumière allumée, je n’aurais pas acheté de liseuse, aussi le rétroéclairage est-il une donnée importante (mon père, qui a une liseuse depuis plusieurs années et avant les modèles rétroéclairés, a équipé la sienne d’une petite lampe à clip mais c’est bien moins confortable).
Par contre, c’est uniquement en noir et blanc, donc n’espérez pas regarder vos photos de vacances ou le film des premiers pas du petit neveu dessus…

et pour finir, quelques conseils généraux

Vérifiez la capacité d’extension de votre machin. Même si un bouquin ne prend pas vraiment de place, une carte-mémoirs vous permet de récupérer des trucs si vous avez oublié votre câble de connexion (et puis éventuellement, vous pouvez faire une carte spéciale pour votre collection de pdf de jeux de rôle, une pour les livres pour enfants, une pour les livres pas pour enfant…)
Privilégiez les liseuses à format ouvert et fuyez les formats verrouillés par les DRM (oui, cela semble très anti-Kindle, ma diatribe, mais quand pas plus tard que ce matin, j’ai lu la dernière d’Adobe au sujet de leurs DRM d’ebooks, je deviens méfiant – et Amazon a aussi quelques casseroles aux fesses sur le sujet)
Essayez le truc, voire, si possible, faites-vous prêter un terminal pour essayer. L’avis que je donne est entièrement subjectif et vous avez le droit de préférer autre chose…

3 commentaires

  1. En fait, la vrai question qu’il reste après ce petit test est : où bien acheter ses livres numériques ? Parce que de là découlera forcément le choix de sa liseuse, non ?

    1. Effectivement, la question est bonne.
      J’avoue que pour l’instant, je me contente de livres libres chopés gratuitement dans les bibliothèques d’Internet, dont le site web de la FNAC et chapitre.com (pour donner des noms précis).
      Mais de façon générale, une liseuse acceptant le format epub ne devrait pas renâcler devant grand chose (sauf Amazon et iTunes…)

  2. Merci pour cet article intéressant et plus réaliste que certains comparatifs de supports 😉 Pour des sites de livres j’en avais trouvé deux, soit immatériel.fr et epagine.fr.

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