Lectures de l’été

L’été, c’est traditionnellement la saison où je lis plus. Et bien que mon cru 2015 soit moins imposant que le 2014 (où j’avais dû lire une dizaine de bouquins pendant mes deux semaines à la plage), voici une critique-express de ce qui m’est tombé sous la main depuis début juillet, dans un ordre à peu près chronologique:

  • Daniel O’Malley – Au service surnaturel de Sa Majesté: LE no-brainer sympa de l’été, un bouquin tout sauf crédible (pensez, les méchants sont belges) sur une société secrète de gens avec des pouvoirs, pas mal tourné et qui donne envie de continuer.
  • Paul Doherty – La torche ardente: Mon premier contact avec sa série Frère Athelstan, qui se passe à la fin du XIV°. Et si Doherty est toujours aussi bon en ce qui concerne le scénario et l’ambiance, j’ai eu beaucoup de mal avec le côté crasse médiévale et ruelles bourbeuses du décor. Ce n’est pas mauvais, mais j’ai pas aimé du tout.
  • Henri Loevenbruck – Le rasoir d’Ockham: Ou quand Dan Brown rencontre le film français. Ce n’est pas aussi mauvais que Da Vinci Code (pour tout un tas de raison, la moindre n’étant pas la prétention à la crédibilité du torchon américain), mais on n’échappe à aucun des poncifs du thriller complotiste (morts dégueulasses, manuscrit codé à la truelle, secret super-secret caché juste sous nos pieds) ni à aucun de ceux du film français (flic à la marge alcoolique, relation amoureuse foireuse, dénouement en queue de poisson). A ne lire que s’il ne vous reste vraiment plus que ça
  • Alexandre Dumas – Robin Hood (première partie): le brigand le plus célèbre de l’histoire, par l’autre auteur le plus incohérent du XIX° siècle[1]Le premier étant Ponson du Terrail, le père de Rocambole, et le troisième, Eugène Sue, amateur de mystères et de juifs. Ou en tous cas ses jeunes années, pour ce que j’en ai lu. C’est lourd, c’est pas crédible un seul instant, c’est bourré de rebondissements capillotractés, de retournements de situation improbables et de péripéties artificielles. Heureusement que c’est disponible gratuitement grâce au domaine public, ça ne vaut pas beaucoup plus.
  • Philip K Dick – Blade Runner: Est-il besoin d’en dire plus? Ce bouquin est génial (il y a quand même assez peu de ratés de la part de cet auteur), et j’ai vraiment envie de revoir le film dans de bonnes conditions.
  • Mark Twain – Plus fort que Sherlock Holmes: Et oui! Le personnage de Sherlock Holmes n’est pas protégé par les droits d’auteurs, aussi Mark Twain se permet-il de le ridiculiser. La nouvelle en elle-même ne casse pas trois pattes à un canard, mais une des suivantes raconte avec une bonne dose d’auto-dérision LA fois où l’auteur a tué un ours. Plus une petite apparition de Tom Sawyer.
  • HG Wells – La burlesque équipée du cycliste: Le roman de chevalerie à l’ère moderne. Une bonne tranche de rigolade en suivant les aventures de Mr Hoopdriver sur son fier destrier. Avec le vilain pas beau, la damoiselle en détresse, il ne manque que le dragon pour que le panorama soit complet…
  • Georges Simenon – La danseuse du Gai-Moulin: Un polar à l’odeur de naphtaline et de tabac froid, dans la plus pure tradition de Maigret. Pas certain, ceci dit, que cela m’ait fait le même effet par un mois de novembre humide où le ciel bas et gris pèse comme un couvercle…

References

References
1 Le premier étant Ponson du Terrail, le père de Rocambole, et le troisième, Eugène Sue, amateur de mystères et de juifs