Lego et les bites

Mais qu’est-ce que ce titre foireux, allez-vous me demander? Quel est le rapport entre ce jeu de briques principalement destiné aux enfants et cette partie du corps principalement destinée à des adultes consentants?

Et bien c’est un MMORPG. Et non, ce n’est même pas un kamoulox

Des MMORPG, il y en a des tas, pour tous les styles de public, et Lego n’a pas échappé à la mode, en lançant deux jeux en ligne, le défunt Lego Universe, et le plus récent Lego Minifigures Online.

Si le second, développé par Funcom, est d’un classicisme certain (il s’agit principalement d’un jeu d’aventures dans l’univers Lego, où l’on tue des méchants personnages et l’on casse des caisses – comme dans les excellentes séries de jeux vidéo Lego Star Wars, Harry Potter et autres Seigneur des Anneaux), le premier était beaucoup plus permissif, en donnant aux joueurs la possibilité de construire eux-mêmes à partir de briques récupérées dans le jeu[1]pour les gens qui s’intéressent au Lego virtuel, il y a un outil fourni officiellement par Lego qui permet de concevoir des modèles. Et c’est là que le bât a blessé.

Parce que Lego a une image de marque à maintenir, celle d’une marque résolument tout public, l’entreprise danoise a toujours eu une ligne de conduite assez stricte: pas de sexe, pas d’alcool[2]dans le très récent Bureau du Détective, celui-ci traque un trafic de… donuts – planqués dans des tonneaux et le minimum de violence.

Par exemple, la firme danoise refuse toujours que ses gammes « actuelles » (i.e. dans un univers correspondant peu ou prou au nôtre) contiennent des armes, et même celles des autres gammes (Pirates, Star Wars ou autres) sont peu réalistes[3]bien que, sous la pression des partenaires, cela ait un peu changé.

Mais il y a une chose que Lego a sous-estimé lorsqu’ils ont lancé leur jeu en ligne: la perversion d’Internet. Lorsque l’on met en place un jeu sur le web, la tâche qui consiste à contrôler qu’aucune construction ne contiendra de symbole phallique s’apparente au tonneau des Danaïdes.

C’est ce qui ressort de la Tweetstory de @Glassbottommeg, qui explique en quelques tweets l’échec du jeu, ainsi que le fait que les nouveaux opus Lego soient aussi frustrants en ce qui concerne la construction, qui est quand même le cœur du jeu.

Et pour finir en musique (et rappeler aux gens de chez Lego que sur Internet, le monde il est pas que gentil):

Edit: il semblerait que Lego ait appris de ses erreurs et n’abandonne pas le créneau du jeu sandbox où l’on construit ce que l’on veut, puisque leur dernier opus: Lego Worlds en est un et en Early Access sur Steam… Mais c’est un jeu solo (et en solo, vous avez le droit de fabriquer toutes les bites que vous voulez…)

References

References
1 pour les gens qui s’intéressent au Lego virtuel, il y a un outil fourni officiellement par Lego qui permet de concevoir des modèles
2 dans le très récent Bureau du Détective, celui-ci traque un trafic de… donuts – planqués dans des tonneaux
3 bien que, sous la pression des partenaires, cela ait un peu changé

3 commentaires

    1. L’ensemble du musical (enfin tout ce que j’ai pu en entendre sur YouTube) est du même tonneau, c’est méchant et à crever de rire…

      1. C’est à « grab your dick and double click » que j’ai complètement perdu le contrôle de mes zygomatiques.

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